Labels bio et durables : qui est le leader ?

Dans le cadre de l’observatoire européen de la consommation de vin bio, l’institut CSA et les organisateurs du salon Millésime Bio ont interviewé les consommateurs français et européens sur leur perception des labels bio et durables. Pourquoi ? Quel est le top 10 ? Quelle est leur notoriété ? Quel est le territoire d’image des labels  ? Point sur les résultats de cette enquête.

Sommaire

  • Pourquoi une enquête sur les labels bio et durables ?
  • Quel est le top 10 ?
  • Quelle est leur notoriété ?
  • Quel est le territoire d’image des labels ?
  • Quelles sont les aspirations des consommateurs ?

Pourquoi une enquête sur les labels bio et durables ?

Fin janvier 2023, Millésime Bio, le plus grand salon professionnel de vin bio au monde, fête sa 30ème édition. De vrais pionniers à une époque où juste une poignée de vignerons se battait pour cette agriculture respectueuse des vignes, des sols et des hommes. A présent, on dénombre de nombreux labels verts. « Nous souhaitions savoir si les consommateurs voient clair dans cette cohorte de labels », pose Jeanne Fabre, vigneronne et présidente de Millésime Bio. Le danger évident à ses yeux est : « d ‘en avoir trop et de  brouiller les pistes autour de la bio et des efforts du développement durable ».

Quel est le top 10 ?

Pour cette enquête en ligne, 4 015 répondants de 4 pays (France, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni)

ont été sondés sur une quinzaine de labels nationaux et européens. Dans le top 10, on trouve les labels : AB, Eurofeuille, Sans sulfites Ajoutés, Haute Valeur Environnementale, Vegan, Vignerons engagés, Terra Vitis, Demeter, RSE , Vin méthode nature.

Quelle est leur notoriété ?

Sans surprise, le label AB  et l’Eurofeuille sont largement plébiscités par les consommateurs français de vin. Ainsi, 96 % reconnaissent le label AB et 87 % disent savoir ce qu’il signifie. 82 % reconnaissent l’Eurofeuille et 62 % disent savoir ce que le logo signifie.  En France, les labels bio sont ainsi les plus (re)connus et les mieux compris. La situation est similaire dans les autres pays couverts par l’enquête avec des scores qui varient toutefois : les Français et les Allemands sont plus au fait des labels que les Belges et surtout les Britanniques.

Le label « Sans sulfites ajoutés » se retrouve sur le podium de la notoriété avec 55 % de reconnaissance. Ensuite, la Haute Valeur Environnementale est reconnue par 39 %, Vegan par 37 %, Vignerons engagés par 36 %, Terra Vitis par 30 %, Demeter par 27 %, RSE par 25 % et Vin méthode nature par 23 %.

Quel est le territoire d’image des labels ?

Dans le regard des consommateurs européens, la famille des labels bio est la mieux positionnée sur des critères majeurs tels que la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, le respect de l’environnement, la préservation de la santé et la fiabilité des contrôles ainsi que sur la qualité organoleptique. Aussi, dès lors qu’on croise les facteurs, les labels bio se détachent par rapport aux autres familles de labels, ce qui pousse 61 % des répondants à considérer qu’il est justifié qu’un vin labellisé bio coûte plus cher qu’un vin non bio.

Quelles sont les aspirations des consommateurs ?

Réduction de l’empreinte environnementale du packaging, diminution des intrants œnologiques dont les sulfites, des circuits de distribution plus respectueux du producteur, si possible en circuits courts… Les consommateurs de vin se déclarent ouverts à des démarches complémentaires au bio. D’ailleurs, comme le souligne, Nicolas Richarme, président de Sudvinbio : « l’enquête montre que les labels qui certifient des démarches prolongeant la démarche bio, génèrent eux aussi de la confiance. Leur essor témoigne ainsi de la maturité de la filière bio puisque celle-ci permet aux opérateurs qui le souhaitent de tracer une voie complémentaire. D’ailleurs, de nombreux exposants de Millésime Bio sont doublement certifiés, ce qui permet de couvrir la diversité des attentes et des goûts des consommateurs actuels. »

Avec ou sans label, les consommateurs de vin aspirent à une tendance verte, là encore sans surprise.

Anne Schoendoerffer, ©Eléonore H/AdobeStock

Sources : MillésimeBio/Sudvinbio