Quelles sont les forces et les tendances des acheteurs de vin bio en France ?

Dans le cadre de l’observatoire européen de la consommation de vins biologiques, les organisateurs du salon Millésime Bio*  via le cabinet Circana ont interviewé en septembre dernier, 1054 acheteurs de vins bio. L’objectif : déterminer une typologie de l’acheteur français de vins bio.

Quelles sont les forces de ce marché ? Quelles sont les tendances positives ? Point sur les résultats de cette étude.

Sommaire

  • Quel marché et quelles surfaces ?
  • Quelles sont les forces du marché du vin bio ?
  • Quelles sont les tendances positives aux achats de vin bio ?
  • Quel prix et pourquoi le bio ?

Quel marché et quelles surfaces ?

Malgré un contexte tendu pour le secteur du vin et pour le bio alimentaire,  » la filière des vins bio affiche sa bonne santé. Elle est en pleine croissance avec un chiffre d’affaires en hausse de 6,3 % en 2022″ pointe Nicolas Richarme, le président de Sudvinbio.  En 5 ans, son marché a augmenté de 50%, passant de 444 millions en 2012 à 1,463 milliards d’euros en 2022.

Et le vignoble français devient de plus en plus bio. Il est passé de 78 471 hectares en 2017 à 170 806 en 2022.

Quelles sont les forces du marché du vin bio ?

C’est grâce à la spécificité de ses circuits de distribution que les vins bio résistent. Pour Nicolas Richarme, sa première force est « la vente directe ».  Elle représente 30% et sa progression est de 5% en 2022. Son autre force est l’export avec 38% (+2% en 2022).  Comme le  précise Christophe Ferreira, le consultant du cabinet Circana : « A l’export, la marge de développement est importante ».

La croissance est également présente en CHR (+ 12 %) et chez les cavistes (+ 8 %). Ces bons chiffres compensent les circuits qui régressent en grande distribution (- 7 %) et dans les magasins spécialisés bio (- 7 %).

Quelles sont les tendances positives aux achats de vin bio ?

Cette filière continue de recruter des nouveaux clients. « Sur les 12 derniers mois, 39 % de néo-acheteurs de vin bio ont été enregistrés, avec des profils plus jeunes avec 12% de moins de 25 ans. Ils sont aussi  plus diversifiés socialement », explique Christophe Ferreira.

Des achats en croissance

37 % des acheteurs ont augmenté leurs achats de vin bio au cours de l’année, alors qu’ils sont 11 % à les avoir réduits. Et ils sont 32 % à prévoir les augmenter à l’avenir, contre 12 % qui pensent les réduire.

Cerise sur le gâteau, ces consommateurs de nectar bio font gagner des parts de marché au bio.

Comment ? Parce que 92 % des acheteurs de vin bio sont mixtes (bio et non bio). Ils achètent en moyenne 42 % de vins bio et 58 % de vins non bio. Or, ceux qui prévoient d’augmenter leurs achats de vin bio sont plus nombreux que ceux qui prévoient d’augmenter leurs achats de vins non bio.

Quel prix et pourquoi le bio ?

A quel prix ?

Plus les acheteurs cherchent des vins de qualité, plus ils considèrent que le vin doit être bio.

Entre 5 et 10 euros, 27 % des acheteurs de vin bio estiment qu’il est indispensable qu’un vin soit bio. Au-dessus de 15 euros, ils sont 36 %.             

Pourquoi achètent-ils des vins bio ?                            

71 % des acheteurs de vin bio se disent motivés par des préoccupations environnementales. La confiance et la santé sont aussi des critères importants. Mais ils sont également 33 % à expliquer qu’ils achètent du bio de façon « passive » : le bio n’est pas en effet le premier critère de l’achat mais ils achètent bio car les vins qu’on leur conseille ou qui ont leurs préférences sont bio.

Comme le dit Christophe Ferreira, « le vin bio est un marché atypique par rapport aux autres produits de la filière bio ». Avec une belle dynamique de croissance et des tendances favorables aux achats de vin bio.

 Anne Schoendoerffer,©Canva_shotprime

Sources : AgenceBio, MillésimeBio/Sudvinbio

*Le salon Millésime Bio, le plus grand salon de vin bio au monde, se tient pour sa 31ème édition à Montpellier du 22 et 23 janvier 2024 en digital, et en présentiel du 29 au 31 janvier 2024