Sommaire
- Consommation mondiale : Tendances dans les principaux pays consommateurs de vin
- L’impact de la Covid-19 sur le secteur du vin : principales tendances observées
- Qui sont les perdants et les gagnants ?
- Quelles sont les nouvelles opportunités ?
Consommation mondiale : Tendances dans les principaux pays consommateurs de vin
Au niveau mondial, la tendance de consommation (basée sur une estimation) est globalement à la baisse avec -3% soit 234 millions d’hectolitres. Rappelons que les cinq premiers pays consommateurs de vin sont respectivement, les USA, la France, l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Unis. Avec de fortes variations pour cette année COVID, en fonction, comme le souligne l’OIV de : “de facteurs tels que les habitudes nationales de consommation (poids du vin par rapport au total des boissons alcoolisées…), la durée et la rigueur des mesures de confinement et des politiques associées comme les interdictions de vente, ainsi que le poids du tourisme dans la consommation nationale de vin.
Les tendances en hausse
Championne toute catégorie, l’Italie qui a consommé 7,5 % de plus qu’en 2019, soit 24,5 millions d’hectolitres. Sa consommation se rapproche de celle de la France. Les apéros skype n’auront pas fait bouger les lignes dans l’hexagone. Les chiffres sont stables par rapport à 2019 avec 24,7 millions d’hectolitres. Tout comme aux USA, avec 33,0 millions d’hectolitres comme en 2019 qui confirment encore sa position de premier pays consommateur de vin au monde. En Amérique du Sud, la consommation globale de vin a augmenté en 2020 par rapport à 2019. En Argentine, avec 9,4 millions d’hectolitres, la consommation de vin a augmenté de 6,5% par rapport à 2019. Avec 4,3 millions d’hectolitres en 2020, le Brésil (+18,4% /2019) a enregistré le plus haut niveau de consommation depuis l’année 2000. Au Chili, 1,8 millions d’hectolitres de consommation de vin a été enregistré en 2020.
Les tendances en baisse
A l’opposé, l’Espagne a consommé 9,6 millions d’hectolitres en 2020, soit -6,8% par rapport à 2019. De même, des pays comme le Portugal (4,6 millions d’hectolitres, -0,6% /2019), la Roumanie (3,8 millions d’hectolitres, -1,9% /2019), la Belgique (2,6 millions d’hectolitres, – 3,1% /2019), la Suède (2,2 millions d’hectolitres, -2,3% /2019) et la Hongrie (1,9 millions d’hectolitres, -10,2% /2019) ont vu leur consommation de vin diminuer en 2020. Avec une baisse de 19,4% par rapport à 2019, l’Afrique du Sud (3,1 millions d’hectolitres) a enregistré la plus faible consommation de vin de ces vingt dernières années. La cause ? Les ventes locales d’alcool ont été interdites (même les ventes en ligne) pendant 14 semaines durant la période de confinement.
L’impact de la Covid-19 sur le secteur du vin : principales tendances observées
En 2020, il s’est vendu légèrement moins de vin dans le monde (105,8 millions d’hectolitres, soit −1,7 % / 2019). Le marqueur le plus notable est en termes de valeur avec une baisse −6,7 % / 2019 soit 29,6 Milliard €. “Le vin haut de gamme a été le plus touché par la fermeture des restaurants et des salles de dégustation, tandis que les grands producteurs qui ont maîtrisé leur distribution avec des grossistes partenaires majeurs ont pu tirer leur épingle du jeu”, selon l’OIV.
Qui sont les perdants et les gagnants ?
Ce sont les effervescents qui ont été le plus touchés, notamment les champagnes, associés à un instant festif. Les seuls qui tirent leur épingle du jeu sont les Prosecco. Côté format, les vins en bag-in-box ont connu une hausse prononcée de leurs ventes. Même si les BIB continuent leur forte progression, leur volume total reste cependant faible.
Quelles sont les nouvelles opportunités ?
En utilisant le mot clef “résilience”, Pau Roca, le directeur général de l’OIV, rappelle que “les producteurs de vin ont été confrontés à la nécessité de s’adapter à la diversification des marchés et des canaux de distribution et qu’ils le seront encore à l’avenir”. La fermeture complète ou partielle des cafés, hôtels et restaurants (CHR) a été compensée partiellement par une augmentation des ventes de vin via le commerce électronique et la grande distribution.
Qui dit résilience, dit adaptation. Tout comme nous tous, dans nos secteurs et nos différentes fonctions. Pour lui, “seuls ceux qui intégreront des comportements d’adaptation pourront y faire face”. Les nouvelles opportunités à développer passent par la diversification, en commençant par la consommation. Entre autres objectifs, l’OIV travaille pour convertir le vin en un produit de consommation davantage universel.
Anne Schoendoerffer
Source : https://www.oiv.int/en/oiv-life/2020-a-year-of-resilience